Cher lecteur,

Connaissez-vous la carte aux trésors ? Cette cinquième semaine nous avons pu mettre en place un remake de cet émission: la chasse aux emprunteurs. En effet, nous devions donner les réponses aux emprunteurs mais fallait-il encore les trouver ! La 2^ème formation pour les personnes aux dossiers acceptés était prévue le vendredi, il fallait donc faire très vite ! Nous nous basons sur quelques indications de Jacqueline pour trouver leurs maisons : tourne à droite à côté du bar à foufou où l’on a mangé la dernière fois, là tu vas toujours tout droit et c’est la dernière maison à droite…

Heureusement, tout le monde a pu être prévenu!

La 2^ème formation nous a permis d’expliquer ce qu’est un prêt et son fonctionnement. Et c’est là que nos cours d’introduction à la finance d’entreprise se sont révélés assez utiles ! Nous avons donné des rendez-vous individuels pour les personnes et leurs cautions pour la signature des contrats et la remise de l’argent. L’explication des termes du contrat s’est fait à chaque fois en présence de Jacqueline, notre agent de crédit, pour que chaque nouvel emprunteur prenne bien conscience que c’est à elle qu’il aura à faire pour son suivi personnalisé pendant toute la durée du prêt.

Le samedi, le binôme de Myriem et Elodie s’est rendu à Kpalimé pour prendre contact avec d’autres IMF, pendant que les autres entamaient leur Week-end. Puis, le dimanche, Marion et Carole sont allées interviewer des emprunteurs d’une autre IMF basée à Adéta (FUCEC) accompagné de Benjamin (volontaire à FAGAD qui nous a beaucoup aidé en jouant le rôle d’interprète) et de Kola, une jeune femme très joviale, agent de crédit chez FUCEC.

Benjamin et Jacqueline lors d'une session de formation

Nous terminerons par dire que certains ont encore subi le choc du piment pendant cette semaine riche en émotion …

Notre ennemi...

Cette semaine est un moment déterminant de notre stage : Nous devons définir les "heureux élus". Nous avons plus d'inscriptions que de moyens financiers. Nous devons donc étudier scrupuleusement chacun des dossiers afin de privilégier les personnes les plus dans le besoin. Nous considérons également d'autres paramètres tels que la capacité à rembourser (il s'agit de ne  pas mettre en péril la structure); la détermination (présence aux réunions d'informations) ou encore le  nombre de personnes à charge.

Par binômes nous faisons une présélection avant de mettre en commun. Jeudi nous connaissons les noms de nos futurs emprunteurs. Nous n'allons pas annoncer le verdict tout de suite, il nous faut attendre les lumières du secrétaire général. Nous ne pouvons que nous fier aux dires de nos futurs emprunteurs tandis que les locaux connaissent certaines personnes et peuvent vérifier les informations. Il peut s'avérer que certains ne  répondent pas toujours la vérité aux questions qu'on leur pose: ils veulent tellement obtenir le prêt qu'ils se permettent parfois d'enjoliver un peu la réalité. L'avis, l'aide des locaux nous est précieuse dans ces cas- là.

Ce n'est pas évident de départager les emprunteurs mais nous arrivons tout de même à nous accorder  pour respecter notre budget.

Le weekend arrivant, quelques uns d'entre nous décident de se rendre à Kpalimé. Il y a un concert, c'est l'occasion pour nous de nous familiariser encore avec  la musique ainsi que la danse locale. Nous ne sommes pas déçus par le spectacle. Nous avons de plus droit à une initiation en fin de soirée. C'est décidé, nous reviendrons en France avec une chorégraphie (peut-être pour une présentation lors de la nuit des associations…).

Ça travaille dur au camp FAGAD, ici nous déterminons ensemble les critères d'évaluation des dossiers. Car sur les 80 demandes de prêts, nous financerons les 30 meilleurs projets.

Marion et Carole maîtrisent l'art du feu (enfin presque)

Les dégustations de mangue,

d'ananas et de noix de coco sont quasi quotidiennes...

Et bientôt (quand la connexion internet et/ou l'électricité seront de retour), vous en saurez plus sur nos dernières aventures. Un programme alléchant vous attend : le choix des projets que nous financerons, la remise des prêts, mais aussi l'arrivée au camp de nouveaux volontaires...

à bientôt donc !

Nous espérons, lecteurs, que votre semaine a été plus calme que la notre !

Démarrage de la semaine à 7H00 (pour ceux qui sont de petit déjeuner ! Et oui, nous avons mis en place une roue des tâches collectives). Comme prévu, les personnes ayant pris des rendez-vous arrivent plus au moins à l’heure, et par binôme, nous remplissons les dossiers d’étude de demande de prêt élaborés par l’équipe de l’année passée. Pendant ce temps, Emilie et Marie animent une autre réunion d’information pour des personnes n’ayant pas pu venir vendredi dernier.

Les entretiens se suivent et ne se ressemblent pas

Malgré des plannings bien définis, des éléments perturbateurs interviennent pour séparer les binômes. En effet, des personnes se présentent au beau milieu d’études de dossier pour prendre rendez-vous... S’en suivent des réunions d’information improvisées. A la fin de la semaine, il s’avère qu’un peu moins de 80 dossiers ont été montés… Autant de dossier qui devront être examinés et comparés la semaine prochaine !!

Pour que vous compreniez mieux situation, nous devons aussi vous raconter comment se passe un entretien avec un futur emprunteur. En général, chers lecteurs, l’emprunteur lambda ne connaît pas le montant de ses dépenses et de ses recettes mensuelles, et souvent il ne parle pas français, et s’il le comprend, il ne comprendra pas forcément la question ni pourquoi vous la lui posez. Mais au final, sauf cas particulier, nous arrivons à avoir suffisamment d’information pour pouvoir faire une étude de dossier digne de ce nom. Par ailleurs, nous devons beaucoup aux volontaires togolais de FAGAD qui ont gentiment accepté de jouer les interprètes pour de nombreux entretiens !

Le vendredi se déroule la première réunion de formation en présence de Martin Trotman qui est venu de Lomé pour nous porter main forte. Cette formation consiste à expliquer comment gérer leur argent et leur stock et à expliquer ce qu’est un fond de roulement aux futurs emprunteurs. Afin d’assurer leur confort nous nous étions levé à l’aube pour recouvrir de feuille de palmier le bâtiment sans toit qui sert de local. A l’issue de la formation, nous fêtons notre semaine laborieuse autour d’un apéro de fortune. Avocat et ananas sont à l’honneur sans oublier la bouteille … d’arachide (cacahuète pour les novices).

Première session de formation...

...

...sous un soleil de plomb !

Le week-end, nous retournons à Kpalimé, afin de présenter cette ville à ceux qui n'avaient pas pu venir. Le steak au poivre de chez Lazare fait de nouveau fureur. Cette journée permet de se ressourcer autant au niveau mental qu’intestinal. En fin de journée, nous manquons de perdre deux membres parties faire quelques emplettes. Elles finissent par arriver. Ouf ! Nous serons à Adéta avant la nuit ! Etant donné la conduite sportive des chauffeurs et l’état des routes, il est préférable de ne pas s’aventurer à la tombée du jour. Carole mentionne l’existence des coupeurs de routes.

Shopping au centre artisanal de Kpalimé

ou l'apprentissage de la négociation !

Promenade en montagne...

Le dimanche, nous nous promenons vers la montagne. Nos guides nous précisent que c’est la route qui mène au Ghana. Mais nous n’allons pas jusque là, il faut s’économiser pour le retour … et pour la semaine qui va suivre !!

Cette semaine nous poursuivons la découverte d’Adéta et la prise de contact avec les emprunteurs. Nous travaillons par binôme (Marion et Marine, Elodie et Myriem, Raphaël et Carole) sous le regard vigilant mais néanmoins attendri des anciennes, Marie et Emilie. Il s’agit de faire le bilan avec les emprunteurs sur leur ressenti vis-à-vis du programme GAWU et de leur prêt, mais aussi et surtout sur la tenue du fameux cahier de suivi ! Il peut vous paraître peu compliqué de tenir ce cahier de comptes détaillant les dépenses et les recettes mensuelles, mais ici la tâche est rude. Les emprunteurs sont souvent capables, mais simplement beaucoup d’entre eux l’ont laissé de côté après quelques mois. Nous apprenons à travers des discussions que l’idée de matérialiser les comptes sur papier ne fait pas partie de la culture locale. Mais dans notre détermination, nous n’abandonnerons pas (cf. semaine prochaine avec la première réunion de formation avec Martin Trotman)!

Nous répandons la nouvelle qu’une réunion d’information pour une nouvelle session d’emprunt aura lieu vendredi (11 juin), à 9H00 précise.

Marion et Marine (encore photographe !) à la rencontre des agriculteurs de Bodje

Le vendredi, nous pouvons vous faire un schéma d’affluence : avant 9H, 1 personne ; à 9H00 10 personnes ; et entre 9H00 et 10H00 les gens arrivent au compte goutte et même à la fin de la réunion ! Il est intéressant de préciser que le rapport à l’heure ici est différent de chez nous, ici il s’agit davantage d’un « rapport au temps », dixit Olivier : nous avons découvert qu’en Afrique, la personne qui a un rendez-vous à 9H00 considère qu’avant 9H50 elle n’est toujours pas en retard.

Nous prenons les rendez-vous pour la semaine suivante qui s’annonce très chargée. Nos journées débuteront dès 7H30, pour se terminer à 18H00.

Et le week-end arrive! Certaines sont obligées de rester au camp… D’autres vont à Kpalimé, la seconde ville de la région des plateaux (après Atakpamé, capitale de la région). Ils se rendent au centre artisanal où ils négocient ardemment. Par la suite, l’une d’entre nous, dont nous tairons le nom, par soucis d’anonymat et de respect pour sa personne, tombera amoureuse d’un merveilleux steak au poivre accompagné de patates sautées (au fait : chez Lazare pour 3500 Francs CFA)… Vivement la prochaine sortie à Kpalimé !!!

Qui a bien pu se délecter de ce fameux steak au poivre ???

Le dimanche, jour de repos en attendant la longue semaine de rendez-vous qui nous attend…

Bien qu’au Togo depuis plus d’une semaine, ce n’est que maintenant que nous trouvons le temps de rédiger un petit mot pour vous lecteurs.

ALTERR’EGAUX DEBARQUE AU TOGO !! Nous atterrissons à Lomé, capitale togolaise, samedi 29 mai à 18h05 précises. Un accueil chaleureux nous attend. Une fois nos affaires rassemblées nous sommes conduits par des chauffeurs apprêtés par FAGAD. Il fait déjà nuit, et même dans la nuit, le dépaysement est perceptible, du moins chez les nouvelles recrues : climat tropical, route chaotique à l’entrée des quartiers habités, boutiques et cabanes peu éclairées mais très animées. Nous sommes accueillis par Komi Ayeh, chez lui, où nous dormons deux nuits.

Komi Ayeh, notre hôte

LOME ET SES ENVIRONS! Le dimanche nous partons en excursion : d’abord nous traversons le lac TOGO en pirogue pour rejoindre Togoville, village à l’origine de Lomé ; ensuite nous allons visiter la « maison des esclaves » à Agbodrafo, dont les caves de moins d’un mètre de hauteur servaient aux négriers pour parquer les esclaves ! Le guide nous propose de pénétrer dans la cave afin que nous puissions mieux imaginer les conditions de détention des esclaves avant leur embarquement vers le continent américain… Une expérience troublante.

La team micro crédit presque au complet (Marine est notre photographe)

EN ROUTE POUR ADETA ! Lundi matin, nous réglons des formalités à l’ambassade et à la banque, à Lomé et vers 15H00, nos affaires réemballées, nous montons à bord d’un taxi brousse pour Adéta ! Nous arrivons à Adéta la nuit tombée (il n’est pourtant que 18H00 !) où nous sommes accueillis par Olivier, volontaire à FAGAD. Le mardi est consacré à l’organisation pour l’audit du programme GAWU. Nous faisons des binôme pour aller visiter les emprunteurs que nous irons voir jeudi, vendredi et samedi, souvent accompagnés par Jacqueline (notre agent de crédit), Olivier, ou Benjamin (un autre volontaire de FAGAD).

Pour aller à Togoville...

Togoville

Arrivés à Adéta : installation des moustiquaires

La journée d’intégration : Le mercredi nous avons été réparti dans des familles. Cette journée a été très enrichissante et c’est pourquoi nous voulons la partager avec vous : pour les familles togolaises, l’organisation de la journée est très différente. La journée commence beaucoup plus tôt, parfois vers 3H00 du matin! Le repos est entre 11h00 et 15h00 environ. Les enfants participent beaucoup aux tâches quotidiennes. Ce sont surtout les enfants qui parlent français, mais souvent les parents comprennent. Les travaux quotidiens prennent beaucoup plus de temps qu’en France, il faut donc intégrer cette différence.

Et enfin le week-end ! Et oui pour nous, chers lecteurs, le week-end c’est dimanche et lundi ! En effet, nous nous organisions en fonction des emprunteurs pour qui le lundi est consacré au marché.

Hier, dimanche, certains sont allés visités les cascades et le mont Agou, pendant que d’autres soignaient leurs maux d’estomac…

Vendeuses de bananes au Mont Agou

Petite pause sur la place du village !

Voilà lecteurs pour cette semaine ! Aujourd’hui nous allons visiter le grand marché à Adéta !

Nous vous donnons donc rendez-vous la semaine prochaine !!

Ps : juste pour vous faire baver, voilà la cascade en question.

Demain nous y serons.

Demain nous aurons chaud.

Mais avant, il faut endurer les 6 heures d'avion qui nous mèneront à Lomé, capitale du Togo, où notre action de microcrédit se poursuit.

Vous en saurez plus dans les prochains jours. Le temps pour nous d'atterrir et de nous acclimater.

A bientôt sur un autre continent !